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Notre-Dame de Banneux, Belgique
1933 - 1949
Notre-Dame de Banneux (ou
‘Vierge des pauvres’) est le nom sous lequel les fidèles catholiques
désignent la Vierge
Marie en
tant qu'elle serait apparue plusieurs fois à Mariette Beco entre le 15
janvier et le 2 mars 1933, près de chez elle, à Banneux
, un village au sud de Liège
, en Belgique
. Les apparitions
mariales
ayant été reconnues par l’Église
comme authentiques (en 1952
) un sanctuaire y fut construit, qui est devenu un centre de pèlerinage
très fréquenté.
Mariette Beco (1921-2011) est l’ainée d’une famille ouvrière de sept
enfants qui possède une modeste maison sur la route de Louveigné
à Pepinster
, un peu à l’extérieur du village de Banneux
. Elle a 12 ans lorsque le 15 janvier 1933, au soir d’une journée d’hiver
froide et pluvieuse, elle voit par la fenêtre une dame rayonnante près de la
barrière qui conduit sur la route. Plutôt sauvageonne et peu portée à la
dévotion elle n’en dit pas moins à ses parents qu’elle a vu la Vierge
. Ceux-ci la traitent de ‘sotte’.
Les apparitions se reproduisent huit fois entre le 15 janvier et le 2
mars, à la même heure, vers 19.00, et quasi chaque fois par mauvais temps,
froid et pluvieux. Cela n’empêche pas Mariette de sortir et de se diriger
vers la belle Dame qui la conduit (18 janvier) vers un endroit au bord de la
route, et l’invite à creuser le sol. Une source
jaillit : « poussez-vos mains dans l’eau...» Le 19 janvier la belle
dame se présente comme la ‘Vierge des pauvres’. En plusieurs occasions la
Vierge marche vers la source, y conduisant Mariette : elle dit « Je viens
soulager la souffrance ». Le 6 et 7 février : « Priez beaucoup. Au
revoir ». Le 2 mars 1933, en lui imposant les mains et la bénissant : « Je
suis la mère du Sauveur, Mère de Dieu. Priez beaucoup. Adieu ». Mariette
comprend que cette huitième apparition est la dernière.
D’abord ridiculisée, Mariette est au fil des jours interrogée de plus en
plus rigoureusement par l’abbé Louis
Jamin
(1898-1961), chapelain
de Banneux. Elle rapporte chaque fois ce qu’elle a vu et ce que la Dame lui
a dit. Sa sincérité ne fait aucun doute. Plusieurs personnes - curieux,
sympathisants et sceptiques - l’accompagnent durant la deuxième série
d’apparitions (11 février au 2 mars). Ils ne voient rien sinon les traits
transfigurés de Mariette qui dit son chapelet
et semble en conversation avec quelqu’un. À la suite de la demande
explicite de la 'Vierge des Pauvres’ une petite chapelle
est érigée et inaugurée le 15 août 1933
.
Un hémiplégique
sceptique, Ernest Boutet, est guéri après avoir pris de l'eau à la source
(fin mars 1933). Étant donné l’afflux grandissant des visiteurs une enquête canonique
diocésaine est ordonnée. Les faits, les déclarations de Mariette et les
procès verbaux de l’abbé Jamin sont examinés entre 1935 et 1937 par une
commission canonique épiscopale. Des groupes de malades arrivant en
pèlerinage, une esplanade est créée en 1939
.
La guérison complète d'une religieuse de Liège, Sœur Lutgarde, qui,
souffrant d'une décalcification des os prononcée et irréversible, avait
absorbé quotidiennement de l'eau de Banneux est déclarée 'inexplicable' par
les médecins qui la soignent (juin 1937). C'est le premier 'miracle'
reconnu. Comme, de plus, la première commission n’exprime aucun doute quant
à la sincérité de la voyante, l' évêque
de Liège
autorise la vénération de Notre-Dame de Banneux (19 mars 1942). Des triduums pour
malades sont organisés.
Une seconde commission diocésaine (mai 1942 à février 1945) conclut au
caractère surnaturel de ce qui s’est passé à Banneux. Le 22 août 1949
L’évêque Louis-Joseph
Kerkhofs
reconnaît alors officiellement la ‘réalité des faits’. Après quoi en 1952
la reconnaissance officielle de l’Église a suivi. Le 14 août 1956, la
statue de Notre-Dame de Banneux est solennellement couronnée par Mgr Efrem
Forni , nonce
apostolique
en Belgique
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